
La fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, en ce 26 décembre, est plus qu’une fête au calendrier liturgique, car nous avons choisi comme patronyme pour la paroisse le nom de Sainte-Famille, et il me semble urgent pour nos trois communautés de nous demander s’il est encore possible de faire église ensemble.
- Avons-nous conscience que le Seigneur passe au milieu de nous, maintenant ?
Il y a un récit de Luc (24, 13-33) qui m’a beaucoup marqué : celui qui raconte comment, après sa mort, Jésus apparaît aux disciples d’Emmaüs. Il faut le relire. Terrassés par l’actuelle pandémie, Jésus ressuscité passe parmi nous et que nous dit-il, à nous qui sommes tentés de renoncer à prier ensemble ? - Avons-nous conscience qu’il nous fait signe de plusieurs manières ? On a l’impression présentement que le monde a perdu ses repères et qu’on peine à voir vers où on s’en va comme personne, comme famille, comme société. Quelle direction m’indique ma foi en Jésus Christ ? … la lecture de sa Parole ? … la visite d’un ou d’une amie ? … une invitation inattendue d’une amie qu’on a quittée il y a longtemps ? … une personne de ma famille dont l’ami s’est suicidé ?
- Avons-nous conscience que l’appauvrissement de notre communauté ou de notre Église peut nous amener à redécouvrir les richesses de la foi héritée de nos parents et prédécesseurs ? Ne sommes-nous pas riches du don de la VIE EN ABONDANCE qui nous vient de la générosité du Père ? Nous ne pouvons pas laisser la pandémie tuer l’Esprit reçu à notre baptême. Les talents qu’on nous a donnés, il faut les faire fructifier et les partager pour la gloire du Seigneur. L’Église a connu bien d’autres épreuves; confiants en Lui, nous nous lèverons. Nos communautés sont sans cesse à rebâtir…
- Regardons bien autour de nous : il se trouve parmi nous des nouveaux venus désireux de vivre leur foi avec d’autres enfants de Dieu, dans la prière, l’eucharistie, l’entraide, les fêtes ? Ces nouveaux venus sont des autochtones que j’ai toujours regardés de loin et dont je découvre la misère. Ces nouveaux venus sont les immigrants, de fraîche date ou de longue date, qui se pointent dans nos assemblées avec une toute nouvelle perspective. Ce sont des paroissiens silencieux qui tout à coup prennent la parole ou s’offrent comme bénévole. Tous demandent à être écoutés : n’aurions-nous pas grand profit à les entendre ?
Si mon questionnement vous interpelle, je vous invite, en attendant de pouvoir nous réunir, de donner votre avis, en utilisant cette page où vous pouvez partager vos commentaires.
Michel Bourgault
Noël 2021
Juste avant Noël, j’ai vu à l’église, une personne inconnue, une maman et son nourrisson. Je suis passé et j’ai manqué de lui parler, parce que j’exerçais une fonction officielle. Je peux corriger mon agir et me rendre plus accueillant. Quand le Seigneur passe au milieu de nous, j’essaierai de faire mieux pour ne pas le manquer.
Je suis entièrement en accord avec ce qu’il a été écrit. Il ne faut pas baisser les bras. Au contraire il faut faire différent mais avec notre vécu du passé qui se marie bien avec le présent. Au contraire en ce temps de pandémie on a besoin de se serrer les coudes et demander à l’esprit de nous guider dans ses nouveaux chemins.