Le 3 juillet, fête de saint Thomas

La figure de Thomas a toujours été populaire au cœur du peuple chrétien, car nous nous reconnaissons dans son doute et son geste de foi. Selon la Tradition, il aurait évangélisé la Perse, puis l’Inde où l’Église de Malabar se réclame de lui.

Icône : Thomas l’incrédule (miniature du xiie siècle), Wikipedia.

Lecture du jour : Éphésiens 2, 19-22 – Psaume 116 (117) – Évangile d’après Jean 20, 24-29

Un regard sur les Apôtres. On imagine parfois le groupe des Apôtres comme des béni-oui-oui: jamais un mot de contestation à propos des gestes et des paroles de Jésus, pas la moindre dispute entre eux. Pourtant, les évangiles laissent parfois deviner des moments plus tumultueux. Souvenons-nous de la scène où certains se pensent plus grands que les autres, avec leur mère qui demande une place dans le Royaume pour eux. Même s’ils n’apparaissent qu’en marge de la vie de Jésus, les Apôtres se révèlent tout à fait humains. Thomas, dont nous célébrons la fête, s’est créé une certaine réputation.

Un passage éclatant. Étonnant d’abord de constater que Thomas est le seul à être sorti après la mort de Jésus, alors que les autres sont restés cachés par peur des Juifs. Il a manqué la première visite du Ressuscité. Les autres ont beau lui raconter, il ne les croit pas. Il attend des gestes bien concrets de Jésus. Mais quand, lors d’une nouvelle visite, celui-ci lui demande d’accomplir les gestes qui, justement, devaient lui permettre de croire, il s’écroule. Sa foi jaillit d’un seul coup: «Mon Seigneur et mon Dieu! ».

Membres d’une même famille. Saint Paul le rappelle aux Éphésiens, notre foi n’est pas construite sur de l’imaginaire, mais sur des personnes qui, comme Thomas, ont fait un passage du doute à la foi. Les disciples qui entourent Jésus pendant sa vie terrestre sont des humains comme les autres, avec leurs espoirs, leurs attentes, leurs peurs et leurs hésitations à croire. Mais Jésus les a choisis pour fonder une nouvelle famille qui ne repose sur aucun autre signe que leur foi en lui et en Dieu qui l’a envoyé. Ils sont nos pères dans la foi, au même titre que le plus ancien qui porte le nom d’Abraham. Grâce à eux, aujourd’hui, nous sommes membres de la famille de Dieu.

Avec la permission de la revue Vie l.iturgique, no 449, pp. 41-42

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